Unconference Critique Digitale
Panel 4, Session 1 Lausanne
Do., 22.10.21, 10.00 - 10.45
Title: Non-uses of digital technology.
PHD thesis of Valérian Geffroy: about outdoor sport tourism - how is spatiality engaged in those practices? Three practices studied: rock climbing, kayak, paragliding.
Concrete examples : people starting to use digital «tools» and then abandoning them after discovering that they were dangerous or inappropriate in some ways [see interview quotes and comments below]. Indeed, sometimes these tools can be disturbing, annoying or even dangerous. For example, while doing paragliding you must be focused.
Roundtable, interests of the people in the panel:
Adrien Tournier : discussion on a non-binary division btw use and non-use −
thinking for example of https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01476630/
André Sarli: what do we mean when saying non-uses of technologies? Two ideas in mind: how technology was designed but used in a different way, or about the avoidance of technology? The way we frame it will guide the discussion. His research is focused on how vulnerable populations appropriate technologies.
Claudia Amsler: research interests: queering the DH, critical algorithm studies. Her research is focused on the working conditions of content creators.
Dominik Kilchmann: non-use of perfectly fine digital tools in theatre and dance studies.
Enrico Natale: non-use as a self-protection measure, organization of the day to not be connected all the time. A level of complexity of digital tools, some tools need a certain literacy, tech knowledge.
Nicolas Chachereau : historian, question of power in uses and non-uses. How the promoters of the tools try to force the use or react to non-uses. How individual and collective lead to use or non-use.
Laetitia Gern : was triggered by the word “tool” in your title and I thought about the notion “affordance” broadly used in computer mediated discourse analysis.
Interview quotes (Valérian’s thesis):
« quand on voyage, on vit le moment intensément, on est là pour, ce qu’on vient faire, et
pas pour l’après, pas pour montrer après ah tiens j’étais là, ou pour se rappeler » Micaela
“T : C’est un peu la société de consommation aussi, hein […]. J’ai fait ça, j’ai fait ça, j’ai fait
ça, j’ai fait ça, les gens ils montrent, ils font plein de choses… Y a moins ce truc de, je me
dédie à cet art. Ils veulent grimper très fort tout de suite, faire le Mont Blanc, aller surfer,
aller dans tous les pays, sans même connaître le pays…[…]
M: Je veux goûter quelque chose, je veux avoir accès à ça. Là où ça devient un peu chiant,
c’est que, ils veulent pas goûter pour goûter, ils veulent goûter pour montrer.”
“Là c’est mes vols de reprise, je prends pas de caméra ou d’appareil photo avec moi parce
que je sais que je vais être concentré sur autre chose que ça, et quand y a du monde en
l’air ou que les conditions sont turbulentes, il vaut mieux être concentré sur ce qui se passe
autour de soi que de prendre des photos, parce que ça peut être dangereux, de se faire un
selfie et de pas voir quelqu’un qui arrive juste en face.” Vivien
« on prend des photos, donc on cherche le meilleur point de vue, machin, pour la belle photo, et en fait on profite pas des choses réellement » Lydia
«While climbing I don’t like to have a lot of things with me […]. I think to climb for me started, as a really basic thing, similar to, when you go camping, you know we started camping with a tent. Those days, you have people coming with their house on wheels, and they put up their satellite and their barbecue with and whatever […], and you’re like what? I mean, this is not climbing anymore! Or camping or whatever. So for me it was, basically, a really back to the roots thing. So, the electronic stuff, I mean… » Maike
Comments on these quotes (some are in French):
The practice of taking pictures interfere with the experience of life. The idea of display of someone’s practices is a lot about display of the self. In their case it’s a clear non-use of technology, not to take picture, they want to engage in the deepest way possible with the environment.
Danger of these technologies: e.g. taking a «selfie» while paragliding, bc there are other paragliders around you.
People seeking simplicity in their activity, sport as a «back to the root» experience, contradictory with digital technology // related to engagement with the natural environment (see above).
Almost everyone said that they must restraint themselves regarding digital tools for their sport. It can itnerfere with activity. It comes from a social norm. Valérian said that one of the strategy to restreint the digital activity is to make and dedicate timespace for non-use. For example, before bed, after or before the practice people tend to get restriced and dedicate that time for something else (concentration, photo sortage
La possibilité de ne pas utiliser deviens de plus en plus restreinte. On évoque le phénomène où la possibilité de se connecter (le virtuel) se superpose systématiquement au réel. Adrien cite l’exemple de la prise de billet par train (on peut le faire au guichet, mais aussi sur son application) avec des tensions croissantes entre offline et online (on n’engage plus les moyens pour le réel, mais plus dans le virtuel). Dans cet exemple précis, on ne peut pas décider de ne pas être connecté : les antennes et les infrastructures sont de toute manière présentes pour capter le signal. L’usage repose alors uniquement dans l’individu : il doit choisir de se connecter ou pas, consommer ou pas, sans qu’il n’y ai de réflexion ou de lieu pensé par le collectif non-connecté. Un rapport est fait avec les lieux sacrés, dans lesquels on ne se connecte en général pas. Pour Nicolas il y a une connexion entre les deux difficile à penser : on met des antennes parce qu’il y a des utilisateurs, peu importe l’usage. Il faut entretenir d’ailleurs les antennes. Valérian partage le constat qu’il n’y a pas assez de réflexion sur les endroits à restreindre.
André asked if the use or non-use of digital tools has in some way an impact of sport’s performance. According to Valérian, nothing’s came clear or obvious. The digital tools doesn’t necessarly enhance or improve performance. Of course, some of these tools became important. Le GPS est par exemple utilisé pour mesurer le parcours, la hauteur et définir certains itinéraires pour des parapentistes.
Adrien fait une remarque sur la perspective extérieur que l’on peut avoir sur les personnes qui font des photos (selfies) durant des sessions sportives. On a tendance à penser systématiquement que l’on est dans la présentation de soi (self) alors que cela peut s’inscrire dans une optique de partage de bonnes pratiques (entre pairs, communautés d’intérêts et de d’usages), comme aux débuts d’Internet (forums d’échange).
Laetitia s’interroge sur les questions des métadonnées et sur ce qu’elle disent potentiellement des outils et pratiques des utilisateurs. Elle mentionne les indices métalinguistiques qui peuvent nous donner plus d’idées sur comment ces outils sont utilisés.
Le temps est écoulé, mais Valérian a écrit un article d’ouvrage sur la question :
Geffroy, V. (2020). Help or hindrance ? Media uses and discourses on media in outdoor sport tourism. In M. Stock (Éd.), Progress in French Tourism Geographies : Inhabiting Touristic Worlds (Springer). https://link.springer.com/book/10.1007/978-3-030-52136-3#aboutBook
Some ideas from the discussion:
identity and communities around use and non-use; normativity («I use it, but not too much!»)
choice concerning individual use or non-use ; but what about e.g. connectivity, 5G-antennas, even in the mountains where these sports are practiced
What about other technologies that the sports practitioners use, non-related to the expression of self?